Taminou avec Latifou et Saydou.
Il était l'un des conteurs les plus assidus lors des séances des contes dans le quartier de Kpadjawèdè. Ces rencontres ont eu lieu à Kolowaré,
dans les années 2007/08/09, avec plusieurs groupes de conteurs.
Agodomou faisait partie du groupe de Kpadjawèdè. C'était son quariter. C'est là qu'il vivait avec sa famille, sa mère, et son épouse.
Il ne manquait jamais aux séances. Il ne savait pas seulemet conter, il savait manier la parole, il était un artiste de la parole, il la visualisait
avec tout son être, dès fois il se mettait debout pour danser son récit.
Il était encore là le 7 avril, dans la cour de Faty Koli, où Antonio Guadalupi - un cinéaste italien - s'était rendu pour une séance de contes.
C'était le soir, et on a vécu une vraie séance comme autrefois, un spectacle autour du feu, où tous s'amusaient, petits et grands.
Tout le monde participait, par des réponses, des chansons, des danses. Autour de Koly Faty - la cheftaine de la cour - les conteurs se relayaient
dans leur performance. Il y avait le maître de la parole Arouna, Charif et Faty son épouse, Yapo Awali, Coupy, Djamila, Aloughedo, et une flopée d'enfants.
Faty soulignait: “Agodomou, il est jeune, mais il connaît beaucoup de contes, et il sait conter, il sait faire rire”.
Deux jours après Agodomou a eu un malheur. Transporté à l'Hôpital de Sokodé, il est décédè le dimanche 10. Avec Faty je suis allé saluer son épouse et sa mère,
pour partager leur peine et leur deuil, pour rester un moment avec elles.
Peu à peu les conteurs nous quittent. Agodomou Taminou était toujours en compagnie de A. Latifou, lui aussi nous a quitté. Dans la photo leur souvenir.
