Situer et comprendre les textes

On trouvera ici un exemple de transcrption phonétique de deux contes anyi. L'anyi-bona est une langue à tons. Les tons pertinents sont trois: haut, bas, modulé. Dans nos transcriptions nous avons signalé uniquement les tons hauts, les autres étant bas. Pour le ton modulé nous avons redoublé la voyelle. La voyelle avec accent est de ton haut, l'autre de ton bas.
En fait seulement un texte est présenté avec les ton, celui sur l'origine du celibat; tandis que l'autre, Bighia au village de Mort, est écrit sans tons.

La question des tons

Sur la question des tons dans les langues africaines les linguistes sont en train de s'interroger sur la procédure à suivre. Il y a eu un colloque le 29 octobre 2016 à la SIL de Kara (Togo) sur le sujet. Voilà comment la question est présenté par le linguiste David Roberts:

Le fait que l'écrasante majorité des langues de l'Afrique subsaharienne sont des langues à tons a suscité un vif débat sur la question de la représentation du ton à l'écrit. Certains disent qu'une orthographe peut être efficace sans aucune indication de ton. D'autres en recommandent une représentation partielle. D'autres encore plaident pour une représentation intégrale.
Or, les recherches les plus récentes dans ce domaine mettent l'accent sur l'étonnante diversité des systèmes tonals à travers le continent, ainsi que sur le rendement fonctionnel du ton lexical et grammatical qui varie d'une langue à une autre. Il est donc loin d'être évident qu'une solution efficace pour une langue le sera pour une autre.
Les différents cas d'études présentés dans ce colloque viendront exemplifier une variété de stratégies possibles pour une variété de langues.

Présentaton des récits

Dans les pages du site on trouve aussi une série de contes Tem-Kotokoli, en français et en Tem. Pour les textes en Tem nous avons suivis les indications de la SIL de Sokodé. On peut voir les récits à cette adresse: Contes Tem du Togo
Tandis que les contes anyi sont présentés avec un système d'écriture différent, que nous avons utilisé dans les années '70/80 en Côte d'Ivoire: les deux barres signifient des pauses longues, - en gros le point - une barre pour les autres pauses.
A noter que le récit n'est pas conté d'un seul trait, mais par sequences, avec le personnage de l'interlocuteur, ou épicentre, toujours present: il reçoit et il retransmet la parole.
Pour ne pas alourdir le texte on a omit ses réponses. On peut se referer à: Le personnage de l'interlocuteur, ou épicentre. pour une vue de la function de ce personnage dans la séance des contes. Ces deux texts veulent être uniquement un exemple de transcription de la langue pour le plaisir des locuteurs anyi ou d'autres qui s'intéressent aux langues d'Afrique.