L'extraction de l'or

L'or était extrait de deux manières : à partir des mines ou en lavant le sable des lits ou des rives de rivières. Dans ce dernier cas, l'or pouvait être visible spécialement après de grosses pluies.
Mais quand le lit de la rivière était profond, les hommes devaient plonger au fond de la rivière et amener à la surface le sable aurifère dans des bols en bois peu profonds après quoi le sable était lavé jusqu'à ce que seule demeure la poudre d'or.

Atteindre les veines d'or dans le sol

Le puits de mine permettait d'atteindre les veines d'or plus profondes. La profondeur d'un puits dépendait de la consistance du sol et du niveau de la nappe phréatique. En moyenne, un puits avait un diamètre d'environ un mètre et, à l'intérieur du puits deux rangées opposées de trous qui servaient de prises pour les mains et les pieds. Les hommes creusaient les puits, y descendaient avec une petite pioche ou un pic pour détacher la terre. Celle ci était hissée à la surface à l'aide de paniers, de calebasses ou d'autres récipients. Les femmes prenaient la suite. Elles lavaient le sable aurifère dans la rivière. Pour cela elles utilisaient des calebasses de différentes dimensions.
La terre était d'abord mise dans une grande calebasse puis, grâce à des mouvements tournants, la matière la plus lourde se déposait au fond. L'eau et la matière plus légère étaient jetées et les pierres lourdes enlevées. Ce qui restait était versé dans une calebasse plus petite que l'on remplissait d'eau ; le même processus était répété plusieurs fois jusqu'à ce qu'il ne reste plus que de l'or pur dans la dernière calebasse.

Les redevances aux souverains

Les chercheurs d'or expérimentés étaient réputés pour leur capacité à reconnaître la présence d'or grâce à la présence de certaines plantes (des fougères), ou à certaines colorations de la terre ou de certaines choses dans la rivière.
La terre couleur rouille ou couleur bleu-noir était considérée comme indiquant la proximité de minerai d'or.
Les pépites d'or de toutes formes devaient être données au chef de la région qui payaient celui qui avait trouvé la pépite un tiers de sa valeur en monnaie locale. En plus, le chef devait remettre les plus grosses pépites à l'Asantehene, le roi des Ashasnti.
Par contre, la poussière d'or, les petites particules d'or allant de la grosseur d'un grain de farine à celle d'un grain de sable n'étaient liées à aucune obligation vis-à-vis des autorités et donc revenaient au chercheur d'or.

Se reconcilier la Terre mère

L'extraction de l'or était liée aux sentiments religieux des Akan et cela devait être pris en considération. L'extraction impliquait de troubler la terre, qui par nature était sacrée et l'on n'avait aucun droit d'en briser la paix. De plus, la terre elle-même est vraiment la mère, la source de toute vie et de toute fertilité, le sein d'où sont nés les premiers parents. Il était donc tout à fait naturel que les chercheurs d'or, avant de commencer leurs activités, soient d'abord réconciliés avec les esprits et les puissances de la terre en offrant des sacrifices.