Cette technique suit huit étapes :
*. Le fondeur fait un modèle de cire d'abeille.
*. Il attache une baguette de cire au modèle.
*. Il fait un mélange d'argile et de charbon finement écrasé et en entoure, en première couche, le modèle
et la baguette de cire.
*. Le fondeur recouvre alors tout le moule d'une épaisse couche d'argile mais laisse non couverte la baguette de cire.
On laisse sécher l'argile.
*. Quand le séchage est fini, l'argile est chauffée au feu de telle sorte que la cire à l'intérieur puisse s'écouler
par le canal de fuite.
Le fondeur d'or forme un petit bol d'argile dans lequel de petites pièces de cuivre sont placées qui correspondent à la quantité de métal nécessaire
pour la pièce désirée.
*. Il attache alors le moule d'argile et le petit bol ensemble et les entoure de nouveau d'une épaisse couche d'argile. Quand l'argile a séché,
le tout est chauffé ; quand le cuivre dans le bol s'est liquéfié, le fondeur retourne l'ensemble de telle sorte que le cuivre liquide s'écoule
par le canal de fuite a l'intérieur du moule où il prend la place de la cire.
*. Quand le cuivre s'est de nouveau durci, le fondeur brise le moule d'argile et le poids apparaît dans sa forme brute. Le fondeur se met alors à polir
les inégalités, y compris le canal de fuite.
*. Le nouveau poids sans canal de fuite et finement poli.
Il existe une deuxième manière de fabriquer des poids d'or en s'aidant de la nature, par exemple en utilisant des morceaux de plantes ou de petits animaux dont la taille ou le sujet convenaient, comme des insectes, des graines, des noix…. Ces matériaux ne devaient pas se rétrécir, devaient être de petites tailles et avoir une forme assez compacte. Le procédé est presque identique à celui de la cire perdue sauf que le fondeur maintenant choisit des produits de la nature comme modèles de départ. Ils sont aussi recouverts d'une première couche d'argile et de charbon mélangés, puis par une épaisse couche d'argile, chauffée etc. Dans ce procédé, graines, pattes de poulets, scarabées et escargots sont utilisés à la place de la cire.
Le fondeur utilise de la cire d'abeille facile à modeler, afin de pouvoir créer des modèles différents sans trop de
difficultés. On peut distinguer deux groupes de poids selon leurs formes : les poids géométriques et les poids figuratifs.
Les poids géométriques peuvent être des formes de base comme des carrés et des triangles, que le fondeur coupe facilement
avec un couteau à partir d'une plaque de cire. La décoration de ces modèles pouvait être faite soit en appliquant des
fils de cire soit en sculptant des motifs dans la cire avec un couteau.
Les poids figuratifs peuvent représenter des hommes, des animaux ou des objets d'usage courant La plupart étaient
construits à partir de parties séparées qui étaient ajustées l'une après l'autre à la forme de base, avec une grande
attention, et soudées entre elles à l'aide d'une aiguille de fer chaude dont le bout a été trempée dans de la cire.
De tels poids figuratifs n'ont pas pour fonction de représenter la réalité comme le ferait une photo (ainsi le nombre
de doigts, n'est pas toujours exact), ils ont pour but d'évoquer une sagesse proverbiale ou une signification symbolique.